La nomination au Gouvernement d’un ou d’une ministre du Commerce de plein exercice est indispensable, à l’heure où le commerce et associé, qui représente plus de 200 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 600 000 emplois et 52 000 points de vente partout sur le territoire, se heurte à l’inflation, à la hausse des coûts de l’énergie et du transport, et doit faire face aux transitions énergétiques et numériques, marquées notamment par l’irruption de l’IA, qui requièrent des investissements massifs.
Les défis sont nombreux, et la période d’incertitude actuelle fait courir le risque d’un retard délétère sur de nombreux dossiers pour les commerçants indépendants.
L’adoption de la loi Simplification tant attendue par les acteurs du secteur, le renforcement des dispositifs existants d’accompagnement à la transmission d’entreprise qui est essentielle dans la création de valeur économique et sociale sur les territoires, l’équité fiscale et réglementaire entre toutes les formes de commerce, la formation et le recrutement doivent figurer parmi les mesures prioritaires du prochain Gouvernement sur le plan national.
Au niveau européen, quatorze États membres, mais pas la France, ont demandé le retrait de la proposition de la Commission sur les retards et délais de paiement ainsi que la fin des discussions sur le texte. Alors qu’une position française est attendue dès ce mois de juillet, la FCA appelle le Gouvernement prochainement nommé à rejoindre ce mouvement de soutien aux entreprises de manière claire et sans équivoque en rejetant ce projet de règlement qui entraînerait un nombre dramatique de défaillances.
Depuis plusieurs années déjà, le commerce, acteur au cœur des enjeux de société, est directement affecté par les crises qu’elles soient politiques, sociales, climatiques, économiques ou sanitaires. Il est désormais urgent et impératif de redonner confiance aux chefs d’entreprise en leur proposant un cap clair, cohérent et durable.
Pour toutes ces raisons, la FCA appelle le prochain Gouvernement à travailler de façon pragmatique et dans un esprit de responsabilité avec les représentants du commerce, pour que l’instabilité politique ne se transforme pas en instabilité économique, dont les conséquences pour le commerce et, donc pour le pays, seraient catastrophiques.