// Le Choix Funéraire a été créé en 1991. Pourquoi avoir fait le choix d’un fonctionnement
?
Dès le début, la vocation du Choix Funéraire était d’accueillir des entreprises familiales qui souhaitaient rester indépendantes tout en s’adossant à la force d’un groupement. Un modèle qui n’existait pas dans un secteur alors constitué d’intégrés, de franchisés et de sociétés d’économie mixte. Si aujourd’hui, les fonds de pension et les groupes mutualistes ont fait leur apparition dans le funéraire, notre organisation reste unique et atypique.
Les valeurs coopératives ont structuré l’histoire de notre réseau, sa naissance, sa construction. Le management partagé et les valeurs humaines qui sont au cœur de notre groupement sont toujours des facteurs déterminants pour les entreprises qui nous rejoignent.
Pour convaincre ces indépendants de devenir interdépendants, nous leur apportons non seulement de l’intelligence collective mais aussi des gains économiques et de nouvelles parts de marché. Comme le dit Jean-Claude Jaunait, fondateur de Système U « un réseau ne fonctionne que si nous apportons du business à nos adhérents ». 6 000 à 7 000 cérémonies par an sont, par exemple, directement générées par la tête de réseau.
// Le marché funéraire a fortement évolué ces dernières années. Pouvez-vous nous en expliquer les raisons ?
Sur le plan démographique, le vieillissement de la génération du baby-boom commence à avoir un impact non négligeable sur le marché. Le nombre de décès par an, qui s’était stabilisé autour de 550 000, devrait ainsi atteindre les 600 000 décès dans les prochaines années. A l’horizon 2025, l’évolution de la pyramide des âges devrait même porter ce chiffre aux alentours de 680 000 décès.
Parallèlement, le marché de la prévoyance a abouti à d’importants bouleversements structurels. Aujourd’hui, plus de 5 millions de Français ont pré-organisé et pré-financé leurs obsèques. D’ici 2025, cette tendance concernera plus de 45 % des décès. Dans ce marché de plus en plus contractualisé, il est donc nécessaire de nouer des partenariats très forts avec les groupes financiers, les assureurs et les mutuelles. C’est ce que nous avons fait dès 2005 et le réseau est désormais un interlocuteur privilégié pour les assureurs, notamment par l’intermédiaire de notre plateforme dédiée à l’accompagnement des familles et de nos partenaires.
// Vous avez créé un cabinet de courtage pour vos adhérents. Comment fonctionne-t-il ?
Il y a quatre ans, nous avons mis en place un cabinet de courtage interne auquel chacun de nos adhérents est associé. Par son intermédiaire, nous proposons des contrats d’assurance performants et compétitifs à l’ensemble de notre réseau. Ces contrats concernent les véhicules (plus de 1 000 cartes grises assurées), les surfaces commerciales, la responsabilité civile, les complémentaires santé des collaborateurs et les contrats retraite des adhérents (art. 83 Loi Madelin).
Conçu pour permettre à nos adhérents et à leurs salariés de réaliser des économies, ce dispositif innovant est également un important vecteur de fidélisation et un engagement fort et porteur de sens pour le réseau.
// Quels sont vos objectifs de croissance pour les prochaines années ?
La croissance du réseau est de l’ordre de 10 % par an et nous avons pour objectif d’atteindre les 600 points de vente pour 250 adhérents en 2020. Pour continuer à « être là aujourd’hui où les autres voudront être demain », comme le disait Jean-Claude Jaunait, et pour soutenir cette croissance, nous allons poursuivre notre stratégie d’innovation et d’accompagnement sur des sujets essentiels pour nos adhérents tels que la transmission, le parcours client, les partenariats, la formation des jeunes ou encore le digital.