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Publié le 03 mai 2022
Récemment élu président d’ORPI France, Guillaume Martinaud est prêt à relever les nouveaux défis du réseau avec la volonté de revenir aux fondamentaux et à l’ADN historique qui fait la force de la coopérative.
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Vous venez d’être élu président d’ORPI France. Quel a été votre parcours ?

Guillaume Martinaud : J’ai débuté par des études de droit puis un BTS Immobilier. Mes parents travaillaient dans l’immobilier en tant qu’indépendants et j’ai décidé de les rejoindre. Nous avons compris l’importance de ne plus être seuls, tout en conservant une forme d’indépendance. ORPI correspondait parfaitement à notre état d’esprit. J’ai ainsi commencé dans le réseau en 1997 comme conseiller. 12 ans après, je suis devenu président de mon ORPI. En 2013, j’ai mis en place au sein de notre réseau de commerces le diplôme de la VAE adossé à l’école supérieure de l’immobilier (ESPI). Nous avons, à ce jour, plus de 300 diplômés en interne grâce à cela. En 2015, je suis entré au conseil de gérance. Après quelques années, j’ai finalement candidaté à la présidence avant d’être élu en janvier après une longue campagne interne.

Comment se sont passées ces élections ?

G. M. : J’ai été élu au terme d’une campagne qui comprenait trois listes. Nous nous sommes présentés autour du slogan « L’esprit ». Nous voulions revenir aux fondements de ce qu’était une et ce qu’était ORPI. Nous avons été élus au premier tour avec plus de 60,95 % des voix, et une participation de 92 % qui était historique. Nous avons fait un tour de France de plus de 42 réunions en régions, en pleine période Covid. Une belle expérience durant laquelle nous avons pu rencontrer nos associés, ce qui nous a permis d’ajuster notre programme au plus près des besoins du réseau. Je sais ce que je dois à cette coopérative, qui est une formidable opportunité pour accompagner les associés autour de l’entraide et de la « coopétition », un partage des affaires entre associés. Je passe aujourd’hui trois jours par semaine au siège et deux jours dans mon agence située à Capbreton, dans les Landes, afin de toujours garder le contact avec mon métier.

Quels ont été les projets récemment développés ?

G. M. : Nous avons eu un « projet conquête » en 2015 sur lequel nous étions précurseurs, en lançant la signature électronique pour signer les actes. Beaucoup de confrères n’y croyaient pas. La crise sanitaire nous a donné raison. Nous avions aussi anticipé les visites virtuelles en 2017, après avoir rencontré des start-ups en Californie. La rédaction des actes en visioconférence a aussi été un point sur lequel nous nous sommes positionnés, accéléré par le Covid.

Comment le réseau fait-il face à la concurrence du marché ?

G. M. : J’ai toujours l’image d’Astérix et du village gaulois. Il n’y a que deux réseaux immobiliers coopératifs, dont ORPI. La solidarité du réseau aide grandement à faire face à la concurrence, il y a une vraie adhésion aux projets. Chaque associé a la possibilité de voter en faveur ou contre le plan d’action proposé, et voit l’intérêt de partager, d’échanger régulièrement. C’est une somme d’intelligence collective, de partage, de débat, qui fait que je suis moi aussi « tombé dans cette marmite coopérative ». Vous pouvez entrer avec une idée et ressortir avec une autre. Je ne pourrai pour rien au monde quitter l’univers coopératif, au sein duquel je gagne chaque jour en plaisir et en compétences. Il y a aussi chez ORPI un fort attachement au régional. Il ne faut pas oublier qu’ORPI signifie Organisation Régionale des Professionnels de l’Immobilier. Les s souhaitent renforcer le sentiment d’appartenance et l’attachement à la région, ADN historique du réseau.

Nous voulions revenir aux fondements de ce qu’était une coopérative et ce qu’était ORPI.

Quels projets souhaitez-vous porter ?

G. M. : Les priorités se portent sur la professionnalisation du réseau, la formation, la mobilité avec des outils digitaux adaptés aux besoins du marché, et surtout, la conservation du lien entre la et les associés et les collaborateurs. Je souhaite développer davantage la présence d’ORPI en région, notamment en zone rurale. Je tiens aussi beaucoup aux centres de formations régionaux. Nous sommes aujourd’hui le premier réseau immobilier avec 1350 agences et je souhaite qu’ORPI soit reconnu pour sa compétence. Je souhaite préparer nos agences à répondre aux questions des passoires énergétiques, de la maîtrise des financements, des actes juridiques, ces compétences qui doivent faire de nos collaborateurs des experts reconnus par nos clients. Il faut revenir aux fondamentaux du réseau sans occulter la modernité. L’esprit coopératif, c’est ce qui nous anime. Nous avons d’ailleurs beaucoup d’indépendants qui souhaitent nous rejoindre. Les dernières élections ont permis à tous de voir l’importance d’être dans une coopérative, d’avoir la liberté de choisir. La notion 1 homme = 1 voix est pour nous notre potion magique.

 

ORPI en chiffres :

  • 1350 agences
  • 8000 collaborateurs
  • 1000 associés