Plusieurs séries de tests ont été effectuées et les premières corrections viennent d’être téléprescrites par l’intermédiaire des magasins pilotes de Taverny et Franconville (95). Ce protocole coordonne sous l’autorité de l’ophtalmologiste, le travail des orthoptistes et des opticiens. L’opticien détermine la correction du client. Ensuite, un ophtalmologiste et un orthoptiste interviennent par téléconsultation pour réaliser les examens physiques de fond de l’œil et de tension oculaire qui permettront de faire une prescription nécessaire à l’opticien pour délivrer l’équipement.
Pour en bénéficier, il faut être déjà équipé de correction, mais sans prescription en cours de validité ou dont la vue a évolué.
La mise au point de ce protocole de télémédecine a nécessité 24 mois d’études, d’échanges avec les acteurs de notre secteur dont principalement les ophtalmologistes, et un investissement significatif de notre part”, précise Patrice Camacho, directeur santé et réglementation du groupe.
En France, pour obtenir un rendez-vous chez un ophtalmologiste, il faut attendre en moyenne 117 jours, voire un an dans certaines régions, selon le baromètre de l’accès aux soins établit par Jalma en 2017. Pour les enfants, c’est 138 jours, selon l’observatoire de la vue 2017 de Krys. Avec cette innovation, le délai serait raccourci à 15 jours. “Sous l’effet de la désertification médicale, la télémédecine se généralise. Les ophtalmologistes qui rejoignent notre réseau sont très enthousiastes et nous démontrons ensemble qu’un nouveau modèle, satisfaisant pour tous les intervenants, est possible”, ajoute Marc Guillemot, cofondateur et vice-président de MédecinDirect.
La coopérative souhaite enrichir ce service selon les retours d’expérience, qui sera déployé progressivement à travers le territoire et en priorité dans les régions des déserts médicaux.