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Publié le 05 mars 2025
En 2024, le marché français de l'ameublement est passé sous la barre des 14 milliards d’euros, en baisse de 5,1 %. Un recul qui s’explique en grande partie par l’atonie du marché immobilier et par les contraintes qui pèsent sur le pouvoir d'achat des ménages, avec pour conséquence des arbitrages sur les dépenses.

« Un tiers des achats de meubles est lié aux déménagements », rappelle Guenhaël Seveno, président de l’IPEA (Institut de prospective et d'études de l'ameublement). « Et pour les cuisines c’est presque la moitié des ventes ».

Mais sur ce front, les acteurs du marché pourraient enfin voir le bout du tunnel. « Au sein du réseau L’Adresse, on observe près de 30% de volume supplémentaire sur le mois de janvier par rapport à la même période l’an dernier » a notamment souligné sur BFM Brice Cardi, qui préside le réseau immobilier, avant d’enfoncer le clou : « Mais la vraie bonne nouvelle, c'est le retour des investisseurs et des banques ».

Pour ce qui est des différentes familles du meuble, la situation est inégale. « Les meubles meublants (armoires, tables, buffets…), segment historique du secteur, voient une hausse de leur valeur mais une baisse des volumes » selon Christophe Gazel, Directeur général de l’IPEA, « notamment en raison du déplacement des fonctions de rangement vers d'autres meubles, en particulier les lits-coffres en literie. »

Les circuits de distribution ont également connu des évolutions contrastées. Les spécialistes de la literie ont progressé, tandis que les spécialistes du meuble ont réussi à limiter la casse, à l'exception notable des segments de la cuisine, de la salle de bain et du jardin, entraînés par la chute de l’immobilier.

La grande distribution de l'ameublement a consenti des efforts importants pour développer l'e-commerce, notamment à travers les marketplaces qui associent enseignes d'ameublement et de bricolage, bouleversant ainsi l'organisation traditionnelle du marché.

Le segment milieu/haut de gamme, qui conserve un fort ancrage local, s'est globalement maintenu. On observe même une légère progression dans les zones rurales et semi-rurales, qui contraste avec la performance en berne des zones urbaines.

Enfin, le secteur du bricolage a particulièrement souffert de la morosité du marché immobilier, accentuant les défis pour l'ensemble de la filière. Mais le marché se recompose aussi sous l’effet des marketplaces, qui associent ameublement et bricolage.

Un paysage dans lequel le modèle coopératif a des cartes à jouer. L’UCEM (Union Commerciale pour l’Équipement Mobilier), unique dans le secteur de l’ameublement, mise ainsi sur ses 155 points de vente répartis entre quatre enseignes : Monsieur Meuble, Crozatier, Meublena et Expert Litier. Cette dernière, lancée en 2022 et qui compte, affiche déjà un chiffre d’affaires en progression de 20 à 25 % dans les magasins existants.