Dans ce programme, la journaliste Karine Vergniol décrypte les grandes mutations de la distribution et s’est intéressée au Commerce et Associé.
Porté par les valeurs d’égalité, de solidarité, d’entraide, le Commerce Coopératif et Associé connait un véritable engouement. C’est un modèle présent dans la grande distribution ainsi que dans bon nombre de secteurs et, avec la crise, il s’impose à nouveau. Comment l’expliquer ?
En complément, voici quelques citations des deux interviewés qui permettent d’expliquer pourquoi ce modèle économique marque des points, même en temps de crise.
Dans le Commerce Coopératif et Associé, ce sont les entrepreneurs qui ont le pouvoir
Le Commerce Coopératif et Associé signifie que les utilisateurs de l’enseigne, du , en sont aussi les actionnaires. Ils sont pleinement indépendants, pleinement investis en tant qu’entrepreneurs indépendants, pleinement investis à la tête de la structure car ils ont envie que la structure les fasse gagner !
La est une structure de moyens, ainsi la création de richesse se fait au profit des magasins. Et ça, ça change tout !
Le Commerce Coopératif et Associé est performant
Notre système donne une résilience formidable. Tous les ans, nos performances sont 2 à 3 fois supérieures à celle de notre secteur de référence, le commerce de détail .
Aujourd’hui, le Commerce Coopératif et Associé est présent au sein d’un éventail d’activités. C’est la 2ème crise que l’on doit gérer en 10 ans, et à deux reprise, ce modèle surperforme, ça montre une véritable résilience. C’est un modèle qui est dans la tendance actuelle.
Le Commerce Coopératif et Associé : ensemble, on est plus fort, même en temps de crise
Lorsque vous êtes commerçant, vous avez à vos côtés, des personnes qui sont là pour faire du commerce, des achats et c’est essentiel. Mais dans une période comme celle que nous venons de vivre où il faut gérer, par exemple, des aspects RH inédits avec le chômage partiel , les arrêts pour travail pour garde d’enfants… Il faut savoir réagir. C’est aussi à ce moment-là que le groupement joue pleinement son rôle.
Par exemple , lorsque vous devez faire appel, à l’Etat pour un Prêt garanti par l'État (PGE), vous ne pouvez pas faire n’importe quoi. Ce prêt, il faudra le rembourser. Ainsi, un groupement comme BigMat, à travers sa structure et sa direction financière, a les équipes pour évoluer des plans de trésorerie, évaluer les besoins, conseiller les chefs d’entreprise. 90 entrepreneurs dans un groupements, c’est 90 situations différentes ! Le groupement est derrière ses adhérents, sur l’ensemble de la chaîne de valeur.
Autre exemple, vous êtes le samedi 14 mars. On vous annonce que tous les commerces vont fermer dont le vôtre également, le lundi matin, on vous indique que vous faites partie d’une liste de commerces exonérés. Il faut être très réactif. Dans cette période agitée, BigMat France s’est posé seulement 3 jours et a publié un guide de reprise. Ainsi, moins d’une semaine après l’annonce du confinement, 60 à 90 % du réseau BigMat avait réouvert.
C’est là la différence : l’agilité, la rapidité de mettre les choses en place. Tout seul, vous ne pouvez pas le faire.
Beaucoup de commerçants indépendants isolés se sont rendus compte de leur solitude pendant cette période de la crise du COVID-19. Ils sont venus frapper à la porte de nos enseignes afin de se sentir accompagné. Pendant le confinement, la grande force de nos enseignes a été la communication entre les entrepreneurs. Tous les réseaux ont utilisé WhatsApp, Zoom, Teams, ça a renforcé encore plus nos relations. Si vous êtes indépendant isolé, ces outils ne vous servent à rien. Avec qui communiquer ? »
Dans nos réseaux, il y a une mutualisation de moyens et il y a eu également une mutualisation des outils de communication.
Le Commerce Coopératif et Associé et le digital
Sur le digital, nous allons bien plus vite que tout le monde puisque tout n’est pas décidé d’en haut. Nos structures ne sont pas pyramidales, elles sont horizontales. Quand la demande vient des entrepreneurs eux-mêmes, et que ce n’est pas imposé par une structure au-dessus. Chez nous, les entrepreneurs participent, coconstruisent le digital, cela donne quelque chose d’extrêmement pragmatique où l’on va mélanger, du physique du digital.
Le physique, c’est la traduction de nos commerçants, et le digital apporte sa puissance au dispositif afin de faire connaître l’image de l’enseigne.