Quand je vois les difficultés qu’ont les membres du gouvernement à communiquer autour d’un sujet aussi sensible que les retraites, j’en viens à penser que, finalement, un bon PowerPoint ne serait quand même pas si mal ! Franchement, entre les trimestres, les années, l’activité commencée à 14 ou 30 ans – hé oui, il y en aussi qui font des études – les trimestres maternité, la pénibilité, les régimes spéciaux, et j’en oublie encore, difficile de s’y retrouver dans cette liste que Prévert lui-même n’aurait pas désavouée.
Discours télévisés, radiophoniques ou en prose, tous ces messages qui nous sont donnés finissent par devenir incompréhensibles, voire indigestes et contreproductifs. Allons, mesdames et messieurs du gouvernement, un peu de pédagogie s’il-vous-plaît !
Un autre sujet tout aussi actuel et qui remet en cause un pan entier de notre économie est cette hécatombe de marques-enseignes dans le prêt-à-porter. Persiste ici un grand danger de laisser la porte ouverte – mais malheureusement ils ont déjà le pied dedans – à tous ces fabricants venus d’ailleurs qui au travers du e-commerce mettent à mal nos commerces physiques. Qu’il s’agisse d’un problème plus général ou d’un changement total de nos modes d‘achat, le e-commerce et la pandémie ont, sans le moindre doute, eu un impact majeur sur nos habitudes d’achat. À cela s’ajoute la seconde main, qui devient un vrai marché, en particulier auprès des jeunes qui y voient là un moyen de s’habiller « différemment » pour moins cher. Enfin, les soldes ont-elles toujours leur raison d’être face aux promotions permanentes ? Voilà peut-être un avertissement pour d’autres types de commerces.
En attendant, notre modèle économique et associé a toujours le vent dans le dos avec des progressions constantes. L’activité de tous nos commerces est vivante, proche et sincère, autant d’atouts incontournables dans le monde d’aujourd’hui. Nous en sommes la preuve.
Jean Pierre Dry, Président de la Fédération du Commerce Coopératif et Associé.