La FCA était présente à ce lancement officiel en compagnie d’autres acteurs et représentants du commerce, ainsi que Bruno Le Maire, Ministre de l’Economie et Christophe Béchu, Ministre de la Transition Ecologique et de la Cohésion des Territoires, invité d’honneur pour cette première plénière. Partie prenante du Conseil National du Commerce (CNC) depuis de nombreuses semaines, la fédération revient sur ce premier rendez-vous prometteur et expose ses attentes.
Ce CNC sera constitué de plusieurs réunions trimestrielles et interministérielles qui accueilleront différents ministres pour évoquer des sujets spécifiques pour le commerce en présence d’une vingtaine de fédérations représentatives du commerce national.
Cette première réunion a permis de dresser un état des lieux des avancées et attentes relatives à la transition environnementale des commerces. La réglementation environnementale est de plus en plus complexe pour les commerces, avec un impact direct sur leur activité. Ces mesures contribuent à une instabilité de la réglementation qui complexifie leur appropriation par les acteurs opérationnels.
Christophe Béchu a justement ciblé à l’occasion de cette première plénière différents sujets d’importance comme les futurs désirables, l'éco-conception, la supply chain verte, l'économie circulaire ou encore la transformation énergétique des commerces.
Olivia Grégoire a, quant à elle, notamment indiqué que « des groupes de travail techniques seront proposés autour des travaux entre les différentes plénières trimestrielles, notamment sur la décarbonation, les ZFE-m (zones à faibles émissions mobilité), l’innovation, la simplification ou encore les compétences. Plusieurs groupes de travail thématiques autour d'une pluralité d'enjeux ont été planifiés et seront menés dans les prochaines semaines. La Ministre a aussi formulé des propos rassurants lors de ce lancement, indiquant que « si un texte émerge sans que les acteurs des commerces n’aient été consultés, je me permettrai de les convier pour des plénières exceptionnelles si l’actualité le nécessite ».
Si la nécessaire mutation du secteur passe par la transition environnementale et énergétique, de nombreux autres sujets complètent l’ordre du jour des prochains rendez-vous du CNC.
La FCA souligne qu’il faudra déployer une approche globale et sans tarder aborder d’autres sujets majeurs pour l’avenir du commerce, dont notamment :
- Instaurer une véritable équité fiscale entre toutes les formes de commerce (notamment entre les acteurs du commerce physique et du e-commerce)
- Assurer la diversité et la présence du commerce dans les villes et les territoires en soutenant notamment le commerce indépendant autour de dispositifs adaptés à la transmission et à la reprise des points de vente.
- Simplifier le cadre administratif des commerces, qui, plus que jamais ces derniers mois, demandent de faciliter l’accès à l’information et à la réalisation de leurs démarches.
- Accompagner le commerce dans sa transformation numérique.
- Repenser la place du capital humain dans le secteur, notamment sur les questions de formation et d'attractivité.
Pleinement engagée dans le CNC, y siégeant et participant, à l’instar de certains de ses membres adhérents, la FCA salue la mise en place d’une enceinte de réflexion, d’échange et de travail consacrée au commerce qui est traversé par tous les grands enjeux de société. Ces échanges devront nécessairement exister bien au-delà de la première période annoncée du mois de juin 2023, ciblée pour présenter les premières recommandations. Il est essentiel d’établir d’ores et déjà un calendrier à long terme pour installer le dialogue sur la durée et multiplier les travaux entre les acteurs du commerce et les instances politiques.
La FCA espère que les différents ministères consultés et impliqués dans ces plénières travailleront activement, main dans la main, avec le commerce pour répondre à l’ensemble des enjeux qui y seront identifiés, et que des échanges pourront être développés au-delà du seul CNC. Elle se félicite qu'enfin le commerce retrouve sa place en amont des politiques publiques afin de faire entendre sa voix singulière dans le débat public et ne manquera pas de solliciter ses adhérents pour faire remonter, communément, les besoins des commerces.