A partir du 1er janvier 2023, les entreprises ont l’obligation d’utiliser le guichet unique ainsi que le registre national des entreprises pour réaliser leurs formalités. Des mesures de simplification à destination des entreprises ont été mises en œuvre par le gouvernement en instaurant un guichet unique électronique pour les formalités des entreprises ainsi qu’un registre unique consignant ces informations.
Guichet unique
La loi n°2019-486 du 22 mai 2019 relative à la croissance et la transformation des entreprises (art. 1) (dite « loi PACTE ») dispose qu’à partir du 1er janvier 2023, l’ensemble des formalités d’entreprise devront obligatoirement être déposées en ligne auprès d’un site internet unique et opéré par l’INPI pour le compte de l’Etat, utilisable dès à présent : www.formalites.entreprises.gouv.fr
Le guichet unique unifiera et remplacera les 6 réseaux de centres de formalités des entreprises (CFE) qui assuraient jusqu’ici le recueil des dossiers de formalité, majoritairement par voie papier que sont : les chambres de commerce et d’industrie (CCI), chambres de métiers et d’artisanat (CMA), chambres d’agriculture (CA), greffiers des tribunaux de commerce, URSSAF et services des impôts des entreprises de la DGFIP. Il se substituera également aux sites internet mis en place par certains CFE (lautoentrepreneur.fr, CFE-urssaf.fr et Infogreffe), qui ne seront plus utilisables à partir du 1er janvier 2023.
La déclaration des formalités sur le guichet unique est une obligation légale qui s’impose :
- à toute entreprise ayant un siège social, un établissement principal ou un établissement secondaire ou une adresse en France ;
- à toute entreprise étrangère souhaitant exercer une activité en France.
Quelle que soit la nature d’activité des entreprises (commerciale, artisanale, agricole, libérale) ou leur forme juridique (entreprise individuelle, société…), elles devront déclarer sur le guichet unique en ligne l’ensemble de leurs formalités suivantes auprès des organismes (INSEE, organismes sociaux, organismes fiscaux…) :
- la création (immatriculation ou déclaration de début d’activité), qui permet de donner une existence légale à une entité ;
- les modifications (changement d’activité, d’adresse, de nom, du nombre d’associés, des statuts…), qui permettent de mettre à jour les informations relatives à l’entreprise ;
- la cessation d’activité, qui permet de mettre fin à l’existence légale d’une entité.
Toutefois, certaines démarches qui ne relèvent pas de formalités, ne devront pas être déclarées sur le guichet unique. Cela concerne notamment :
- La déclaration sociale nominative (DSN) qui doit être effectuée sur le site www.net-entreprises.fr
- Le paiement des cotisations sociales et fiscales qui doit être réalisée sur le site www.portailpro.gouv.fr
Le guichet électronique est sécurisé et gratuit. Des frais peuvent toutefois être appliqués pour certaines formalités (voir les tarifs en vigueur au 1er janvier 2022).
Une assistance, entièrement gratuite, est disponible :
- Par téléphone (INPI Direct au 01 56 65 89 98)
- En présentiel (possibilité de prendre rendez-vous)
- En ligne (assistant conversationnel et base documentaire, disponibles sur le site internet : formalites.entreprises.gouv.fr)
En cas de difficulté d’accès au numérique, des ordinateurs sont mis à disposition gratuitement dans les locaux des partenaires du guichet unique (réseaux consulaires notamment).
Registre national des entreprises
Une fois l’entreprise créée sur le guichet, ses références seront consignées dans un registre unique. Ce registre, également créé par la loi PACTE (art. 2), se substituera au registre national du commerce et des sociétés (RNCS), au répertoire des métiers (RM) et au registre des actifs agricoles (RAA). Il intégrera par ailleurs les données des autres registres ou répertoires d’entreprise existants, comme le répertoire SIRENE ou les registres du commerce et des sociétés, qui continueront d’être accessibles.
Ce nouveau site internet, prochainement accessible à l’adresse www.registre.entreprises.gouv.fr, sera le site de référence de l’Etat pour les informations relatives aux entreprises ayant une activité sur le territoire national. Ses données seront disponibles gratuitement.
Cette démarche du Gouvernement va dans le sens des demandes de simplification administrative pour les commerces formulées par la Fédération du Commerce et Associé en amont de la Présidentielle 2022.
Aux côtés de la CoopFR, la confédération des différentes familles coopératives, la FCA qui représente le mouvement des coopératives de commerçants, avait demandé à ce que l’ensemble des familles coopératives (commerçants, consommateurs, agriculteurs, artisans, etc.) soient pleinement identifiées à l’occasion de l’immatriculation des sociétés.
Ces demandes ont été entendues et il est désormais demandé de préciser la forme juridique exacte (par exemple SA de commerçants à conseil d’administration) lors de l’immatriculation. Cette évolution administrative participe de l’identification et de la reconnaissance de la diversité des sociétés coopératives qui ne seront plus confondues avec d’autres catégories de société commerciale ne bénéficiant pas du même corpus juridique protecteur des entreprises.
A terme, cela facilitera grandement le suivi du développement de ces formes d’entreprise particulièrement modernes et résilientes.