Comment avez-vous commencé votre carrière dans le commerce ?
Guillaume Abram : Le commerce ? Je suis tombé dans la marmite quand j’étais tout petit ! Je représente la 5ᵉ génération de l’entreprise Abram, créée à Manosque en 1856. À l’origine, la société vendait des bicyclettes, des machines à coudre, de l’outillage, les premières cuisinières… Bien qu’un destin se dessinait pour moi, je me suis remis en question tout au long de ma scolarité afin d’être certain que c’était ce que je voulais vraiment faire. Après un Bac scientifique, je me suis orienté vers un BTS action commerciale puis un second en commerce international. J’ai ensuite fait un Master en développement commercial. J’ai pu me rendre compte que je voulais vraiment être commerçant. C’est une vocation pour moi comme pour mes aïeux. J’ai ainsi repris la société en 2007.
Qu’avez-vous mis en place dans la société en la reprenant ?
G. A. : Il y a 10 ans, notre société distribuait surtout des aciers, de la quincaillerie, des produits du bâtiment et de l’électroménager. Rapidement, nous avons arrêté l’électroménager et j’ai pallié ce manque d’activité en créant un concept lié à la motoculture destiné aux professionnels du jardin. Ils devaient se rendre chaque matin chez différents prestataires avant d’aller sur leurs chantiers. Je me suis dit : pourquoi ne pas tout réunir sur un même espace ? Cette nouvelle activité se nomme JardiPro. L’année où j’ai repris l’entreprise familiale a coïncidé également avec mon adhésion au
du Commerce
et Associé, COFAQ. Rejoindre un réseau, c’était forcément accéder à des conditions d’achats meilleures et de nouvelles sources de rentabilité, essentielles à la poursuite de notre activité. Il fallait agir pour assurer la pérennité de notre affaire familiale.
La était pour nous la meilleure option. Rejoindre la coopérative a-t-il été, pour vous, synonyme de développement ?
G. A. : Nous avons développé le premier magasin prototype de l’enseigne Master Pro Expert EPI (devenue SECUROM). La compétence de COFAQ, tant sur les aménagements que sur le choix des gammes de produits, nous a grandement facilité les choses. Jouer collectif, c’est aussi se décharger d’une importante charge de travail. La coopération permet de mutualiser du personnel spécialisé et compétent qui nous aide sur tous les aspects de notre métier. La réflexion collective nous apporte des solutions.
Comment avez-vous pu reprendre des points de vente du réseau COFAQ ?
G. A. : À travers sa société financière, COFAQ aide ses adhérents souhaitant se développer à le faire : les adhérents, proches de la retraite ou désireux de vendre leur affaire sont ainsi mis en contact avec des entrepreneurs du réseau. Cela permet aux entreprises cédées de pérenniser leur activité et l’emploi. Ce qui n’est pas le cas lorsque la société est rachetée par un acteur purement financier. C’est comme cela que j’ai pu reprendre trois affaires. Une 1re à Saint-Laurent-du-Var qui est sous enseigne SECUROM, une 2ᵉ spécialisée dans le soudage à Fréjus et une 3ᵉ à Avignon qui est sous la double enseigne SECUROM et Master Pro. Grâce à COFAQ, j’ai repris des affaires dans de bonnes conditions, et nous avons réussi à les développer intelligemment.
COFAQ en chiffres :
- 731 points de vente au sein de sa filière des marchés professionnels
- 350 millions d’euros de CA (achats centralisés)
- 10 enseignes : Master Pro, Master Pro COMPTOIR, SECUROM, Master'mat, Magasin Pro BigMat, Brico Pro, Brico Pro Relais, Le Carré du Bricolage, Epagri Campagne, Epagri Elevage