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Publié le 09 mars 2018
Le 22 mars au matin, Stéphane Tansini, entrepreneur du réseau coopératif Intersport interviendra lors des Rendez-vous Universitaires du Commerce Coopératif et Associé à Périgueux. En préambule, nous vous proposons de découvrir son parcours et ses initiatives en tant que coopérateur.

// Comment avez-vous débuté votre carrière professionnelle ?
Etant véritablement un passionné de sport, j’ai démarré par des études dédiées à ce domaine en rentrant à l’UEREPS (Unité d’Enseignement et de Recherche en Education Physique et Sportive) à Bordeaux. Initialement, je souhaitais devenir professeur de sport. Cependant suite à des examens, j’ai appris que j’avais un problème au dos qui n’était pas compatible avec cette profession. Ce premier obstacle a définitivement orienté ma carrière. J’ai pensé à toutes les options possibles et j’ai réalisé un DEUST sport et loisirs à la faculté. J’en suis sorti major de promotion et entre temps, l’idée de travailler dans le commerce avait fait son chemin. Ce qui m’intéressait c’était de trouver un travail qui combine les relations humaines et le sport. Le commerce me semblait être une piste intéressante.

C’est comme cela que j’ai commencé ma carrière au sein de Mi-temps Sport, enseigne du groupe Eram à l’époque. Suite à une formation interne, j’ai commencé comme gérant-directeur de magasin. J’ai réalisé des missions à Douai, Cambrai, Nancy, Strasbourg, Limoges, Bordeaux ou encore Bourg-en-Bresse. Puis, je suis devenu Responsable-gérant du magasin Mi-temps Sport de Limoges. Après cela, j’ai été recruté par Go Sport pour devenir Adjoint de direction du point de vente de Portet-sur-Garonne. Au bout d’un an et demi, j’ouvrais le Go Sport de Tours puis j’ai dirigé celui de Bordeaux Mérignac. Je m’étais beaucoup plu dans ces réseaux succursalistes mais cela ne correspondait plus à mes aspirations.

Stéphane Tansini, adhérent Intersport et passionné par tous les sports
Stéphane Tansini, adhérent Intersport et passionné par tous les sports (ici en bas de la photo)


// Comment se passe la vie de salarié dans le Commerce et Associé ?
En 1996, j’ai fait une candidature spontanée pour inétgrer le groupe Intersport. Je n’imaginais pas ce qu’était le système du Commerce Coopératif et Associé mais je me disais que c’était l’occasion de voir une autre facette dans le sport et le commerce. Je suis arrivé à Bergerac sur un magasin de petite taille où j’ai eu la chance de rencontrer directement les sociétaires du magasin, Bernard et Hélène Cardonne. Leur discours m’a convaincu de les rejoindre. Bernard avait des ambitions et je découvrais que j’allais avoir une grande liberté d’actions dans ma fonction qui correspondait tout à fait à mes aspirations professionnelles et à ma vision du management.

J’ai vu tout de suite compris , avec mon expérience initiale et mon ambition, tout ce que je pouvais proposer dans ce magasin issu du commerce coopératif. Chez Intersport, il fallait tout faire à la différence de ce que j’avais vécu jusque-là. On ne faisait pas qu’appliquer les directives, il fallait aussi recruter, manager, faire du merchandising, gérer les implantations, la logistique, les achats… Il y avait beaucoup de choses à mettre en place et c’était très palpitant. Au bout de deux ans, le magasin est passé de 900 à 1800 m2 de surface et j’y suis resté dix ans. Nous sommes passés de près de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires à 5,5 millions d’euros quand je l’ai quitté. C’est vraiment la collaboration si enrichissante et stimulante que j’ai eue avec ces sociétaires Intersport qui ont permis cette belle progression.

// Et vous avez par la suite fait le choix d’entreprendre à votre tour au sein d’Intersport. Comment cela s’est-il passé ?
A la quarantaine, j’ai eu envie de continuer mon ascension professionnelle et de passer le cap de devenir sociétaire. Bernard Cardonne, mon employeur, m’a alors fait une proposition unique : me parrainer pour que je réussisse à racheter un magasin Intersport en tant qu’associé avant d’en devenir le sociétaire. Je n’avais pas de réserve financière à l’époque. Nous avons donc vendu notre maison pour récupérer un peu de capital afin de financer ce projet et avec Bernard, nous avons investi à 50/50 afin que les banques se décident à nous aider. J’étais déterminé à réussir d’autant que ma femme et mes enfants étaient dès lors très impliqués dans cette aventure.

A ce moment-là, le magasin Intersport de Marsac était à vendre et je connaissais déjà son sociétaire. Très rapidement, nous avons racheté ce magasin. Dès l’été 2006, j’étais sur site afin que la transition se passe le mieux possible et en janvier 2007, nous avions racheté le point de vente. Deux ans après, nous avons décidé de moderniser et remodeler le magasin. Fin 2011, Bernard est décédé suite à une longue maladie. Ce fut un véritable choc. C’était mon mentor et c’est lui qui m’avait mis le pied à l’étrier dans le Commerce Coopératif et Associé. Après 8 ans d’association , en juillet 2015, nous sommes donc devenus avec mon épouse 100 % propriétaires du magasin Intersport de Marsac. Etre commerçant, c’est être en réflexion en continu pour faire grandir son magasin de 1 500 m2 qui compte 23 employés.

Stéphane Tansini entouré de son équipe du magasin Intersport de Marsac
Stéphane Tansini entouré de son équipe du magasin Intersport de Marsac


// L’implication au local fait partie des piliers du Commerce Coopératif et Associé. Comment cela se traduit-il pour vous ?
Notre métier a nettement évolué sur ces 20 dernières années au rythme des attentes clients en constante évolution. La centrale Intersport et mes équipes dans le magasin m’accompagnent notamment à intégrer le digital incontournable aujourd’hui. Et en parallèle il est de notre devoir , en tant que chef d’entreprise et sociétaire Intersport, de s’impliquer également dans la vie sportive locale. Afin de prendre ce virage et parce que je suis fier de mes origines du Sud-Ouest, je parraine deux athlètes pour les Jeux Olympiques de 2020 à Tokyo.

Sous l’égide du conseil général j’accompagne Yoann KOWAL, spécialiste des courses de demi-fond, champion d’Europe du 3 000 mètres steeple en 2014 à Zurich. Cela fait plus de 8 ans que je le suis. Et depuis peu, je travaille aussi avec une autre athlète périgourdine, Shani BRU, qui à seulement vingt ans est vice-championne d’Europe de skate et fait partie de l’équipe de France de cette discipline qui , pour la première fois, en 2020 à Tokyo, va devenir un sport Olympique. Ces sportifs sont très 2.0 avec des comptes sur tous les réseaux sociaux qui existent. C’est une belle vitrine pour notre magasin qui se veut populaire mais aussi « branché »et en connexion avec les jeunes générations. C’est ça le Commerce Coopératif et Associé, s’impliquer localement, soutenir deux sportifs de haut niveau et construire des partenariats dans la durée et la fidélité afin d’être un véritable acteur de la vie socio-économique locale.

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