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Publié le 17 juillet 2020
Retour sur le parcours surprenant de Cédric Louard, président des Architecteurs et sur sa vision de la coopérative.

Depuis 2019, Cédric Louard est président de la Les Architecteurs. En juin dernier, il a rejoint le conseil d’administration de la FCA. C’est l’occasion de revenir sur son parcours surprenant et sur une citation issue de la série télévisée française, Kaamelott qui illustre selon lui sa prise de responsabilité au sein des Architecteurs.

Cédric_Louard_Les_architecteurs

 

Vous n’avez pas toujours été architecte. Pourriez-vous nous en dire plus sur le début de votre carrière ?

Après mon diplôme d’ingénieur à Arts et Métiers ParisTech, j’ai commencé ma carrière dans les nouvelles technologies. J’ai travaillé au sein du groupe La Poste puis chez TF1 où j’étais en charge des logiciels qui gèrent les archives de la rédaction. Puis, j’ai créé une société innovante spécialisée dans les audits de sites Web. Par la suite, j’ai accompagné les hôpitaux dans leurs systèmes d’information et dans leur organisation. J’avais envie de changer d’emploi tous les deux ans. Je sentais bien que ce n’était pas ma vocation et que quelque chose n’allait pas. Sans surprise, j’ai fait ma crise de la quarantaine à seulement 30 ans !

Après réflexion et introspection, c’est le métier d’architecte qui s’est imposé à moi. J’ai repris mes études afin d’obtenir mon diplôme d'Architecte DPLG. En parallèle, j’étais conducteur de travaux à mi-temps. C’est comme cela que j’ai pu approcher le monde de l’architecture. Je suis ensuite devenu responsable de chantiers chez un architecte contractant général à Narbonne, membre du réseau des Architecteurs.

Connaissiez-vous la spécificité de la coopérative des Architecteurs de réunir des architectes qui sont aussi constructeurs ?

A l’époque, je ne savais pas que ce double métier existait. C’est ça qui a fait la différence pour moi. En général, un architecte fait de la conception architecturale et du suivi de chantiers avec une obligation de moyens. Ce qui signifie que le client signe directement des contrats avec les entreprises. Tandis qu’au sein des Architecteurs, nous sommes architectes et constructeurs. Nous avons une société de construction en plus de notre société d’architecture. Ainsi, nous vendons des travaux directement à nos clients. Nous avons donc une obligation de résultats. Pour nos clients, c’est beaucoup plus sécurisant. Ils n’ont pas à savoir comment se passe le chantier, c’est nous qui en avons la responsabilité. J’ai tout de suite été séduit par l’ADN des Architecteurs. Nous sommes le seul sur ce créneau en France.

Après avoir été salarié d’un membre du réseau des Architecteurs, vous avez travaillé pour la coopérative. Que pouvez-vous nous dire de cette expérience ?

Je m’apprêtais à lancer ma propre affaire à Montpellier quand j’ai eu l’opportunité de devenir responsable technique du groupement Les Architecteurs pour trois années. En somme, j’ai fait le tour de France des adhérents des Architecteurs afin de les comprendre et de les accompagner sur la partie gestion, technique et pilotage d’entreprise. Ce poste d’animateur de communauté fut très enrichissant et a nourri mes réflexions avant de prendre mon envol en 2014.

Pourquoi avoir fait le choix de rejoindre le groupement des Architecteurs lorsque vous avez entrepris ?

Après toute cette expérience acquise, c’était une évidence pour moi de rejoindre ce groupement en tant qu’adhérent. Le métier d’architecte est très solitaire et très complexe. Nous sommes confrontés à des aspects techniques, administratifs, juridiques et réglementaires qui changent en permanence. Nous sommes dans un monde mouvant et rester à la page est très compliqué. La conception collaborative est un concept auquel je crois beaucoup. J’avais déjà participé aux groupes de travail des Architecteurs qui permettent de monter en compétence et également de développer des marchés. Je voulais continuer à faire partie de ce groupement.

Très vite, je me suis investi dans le groupement et notamment au sein de la commission BtoB. En 2016, je suis devenu directeur financier de notre filiale grand comptes. Mon implication s’est intensifiée et en 2019, certains membres du réseau m’ont sollicité afin que je rejoigne le Conseil d’administration. Je me suis présenté et j’ai été élu comme administrateur, puis comme président de la coopérative.

En tant que président de la coopérative, quelles sont vos axes de travail actuellement ?

Je suis très fier de faire partie d’un collectif fort. Nous avons tendance à l’oublier. En devenant président, j’ai commencé par réorganiser la coopérative autour de ses adhérents afin de les impliquer encore plus. Nous avons revu les fondamentaux. Nous essayons de valoriser au maximum le travail collaboratif. Nous sommes également en train de travailler sur la refonte de notre stratégie de communication. La coopérative est un bien collectif. Sachons ne pas l’oublier et nous en servir pour que chacun puisse en tirer le meilleur pour son affaire.

Vous appréciez particulièrement une citation de la série télévisée Kaamelott. Expliquez-nous…

« On devient pas chef parce qu'on le mérite, andouille. On devient chef par un concours de circonstances, on le mérite après ! » dit Pierre Mondy, dans Kaamelott. Cette citation a du sens pour moi. J’ai pris la tête de ce groupement plus tôt que je ne l’avais imaginé et le fait d’accéder à ce poste n’est pas une fin en soi. C’est une responsabilité importante qui doit aboutir au développement d'un projet ambitieux au service de nos membres. Je dois, chaque jour, démontrer à mes confrères qu’ils ont eu raison de m’accorder leur confiance.  

Les Architecteurs en chiffres :

  • 101 M€ CA en 2019
  • 81 adhérents
  • 1981 : date de création de la Compagnie des Architectes Bâtisseurs

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