Atol - Philippe Chastres : "Nous souhaitions entrer dans un groupe coopératif et rejoindre cette grande famille."

Pouvez-vous nous présenter votre entreprise, « réseau dans le réseau » Atol ?

Philippe Chastres : Mon épouse, Patricia, et moi-même sommes à la tête d’une entreprise familiale qui emploie une cinquantaine de salariés dans la région Grand Est et réalise un chiffre d’affaires de 7,5 millions d’€ HT. Nous avons créé notre entreprise en 1993, année d’ouverture de notre premier magasin à Marckolsheim. Puis des opportunités de développement se sont régulièrement présentées au fil des années. Nous gérons aujourd’hui 12 magasins, entre Strasbourg et Colmar. Deux d’entre eux sont le fruit de rachats, les dix autres sont des créations. Notre fille Fanny, également opticienne, vient de rentrer dans l’entreprise. Nous préparons avec elle la transmission de l’affaire familiale afin qu’elle puisse reprendre les rênes dans les prochaines années tout en continuant de nous développer de manière raisonnée et intelligente sur nos zones géographiques.

Nous souhaitions entrer dans un groupe

Terme générique désignant le mouvement coopératif, en particulier le commerce coopératif, mais aussi l’ensemble des formes d’organisation qui utilisent ce statut juridique : coopérative bancaire, agricole, artisanale, de production, de salariés, de transporteurs, maritimes, ou encore de commerçants.

et rejoindre cette grande famille.

Quand avez-vous rejoint le réseau Atol et pourquoi ?

P.C. : Nous avons adhéré à la

La coopérative est une association autonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels communs au moyen d’une entreprise dont la propriété est collective et où le pouvoir est exercé démocratiquement. La coopérative est la forme juridique utilisée par plus de 90% des réseaux de Commerce Coopératif et Associé. Elle peut emprunter le statut de société anonyme ou de responsabilité limitée coopérative de commerçants détaillants à capital variable. Les coopératives de commerçants peuvent offrir tous types de prestations à leurs membres et notamment mettre à leur disposition des moyens financiers essentiels à leur développement.

Les groupements de commerçants constitués en coopérative sont donc régis notamment par les dispositions de droit commun des sociétés anonymes ou de la SARL ; les dispositions sur le capital variable des sociétés commerciales ; la loi générale du 10 septembre 1947 portant sur le statut de la coopération ; la loi du 11 juillet 1972 spécifique aux coopératives de commerçants désormais codifiée aux articles L. 124-1 et suivants du code de commerce.

De manière plus générale, les coopératives sont tournées autour de sept grands principes fondateurs que sont :

• la liberté d’adhésion,
• le pouvoir démocratique,
• la participation économique des sociétaires,
• l’autonomie et l’indépendance,
• l’éducation,
• la formation et l’information, la coopération entre les coopératives,
• l’engagement envers la communauté.

Les coopératives sont « maîtres de leurs capitaux » et donc maîtres de leur destin et de l’ensemble des moyens mis en commun. Chaque associé souscrit une part du capital à la structure ; il n’existe pas de cotation à la bourse de valeur : la stabilité de l’actionnariat et des stratégies du réseau sont garanties par les associés selon le principe démocratique 1 associé = 1 voix. Si le statut coopératif n’est plus aujourd’hui le seul modèle qui permette à des indépendants de s’associer pour gérer ensemble leur devenir, il en est le plus abouti. Un commerçant associé dans un groupement est acteur de son futur.

Atol en 1998. Nous avions alors trois magasins et venions d’en racheter un quatrième. Nous souhaitions entrer dans un groupe coopératif et rejoindre cette grande famille afin d’avoir une vision plus globale de notre métier, d’échanger avec nos pairs et de bénéficier d’une structure pour nos achats. Nous avions été démarchés par ce réseau que nous connaissions. Le courant est très bien passé et l’on peut dire que cette adhésion est réellement une aventure humaine.

Comment êtes-vous organisé et quelles relations entretenez-vous avec le réseau ?

P.C. : Nous avons 12 responsables de magasin, que nous réunissons une fois par mois, qui ont chacun un tableau de bord à suivre. Nous essayons d’être au plus proche d’eux. Nos équipes sont systématiquement consultées dès qu’une orientation stratégique doit être prise. Les relations que nous entretenons avec le réseau Atol sont excellentes et la communication entre la

Terme désignant la société qui organise et met en place les fonctions d’un réseau de points de vente (achat, communication, …). Pour le Commerce Associé, la tête de réseau correspond à la structure centrale du groupement : en général, la SA Coopérative et ses filiales le cas échéant.

et les associés, exemplaire. Je suis également administrateur de la coopérative depuis 9 ans.

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre implication au sein d’Atol ?

P.C. : Je suis entré au conseil d’administration d’Atol en 2013, incité par l’ancien président Gérard Coulon. Le conseil d’administration est composé de 12 opticiens aux profils très différents, reflet de la diversité de notre réseau. Je représente les grands comptes et suis plus particulièrement en charge de la région Grand Est. Siéger au sein de cette instance nous permet de mettre en place de nombreux projets, de faire évoluer notre réseau, de défendre une vision de notre métier et d’être acteurs de notre destin. Nous avons également des groupes de travail, constitués d’opticiens, sur des sujets aussi variés que les produits, la formation ou encore le concept magasin.

Des grands temps forts rythment la vie de la coopérative…

P.C. : Nous avons une assemblée générale, une fois par an, mais aussi des Atol Days à l’automne qui sont l’occasion de faire le point avec tous les adhérents sur les évolutions du réseau. Des réunions régionales sont organisées au printemps pour présenter les plans d’action sur les 5 prochaines années. A cela s’ajoute un conseil d’administration toutes les 6 semaines. Sans compter les réunions en visioconférence et les différents groupes WhatsApp qui nous garantissent des échanges

Terme désignant les salariés des structures centrales du groupement (siège, entrepôts et structures logistiques, filiales, …)

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Quels conseils donneriez-vous à une personne souhaitant entreprendre ?

P.C. : Selon moi, le système coopératif est idéal et se présente comme la solution la plus pérenne pour entreprendre. Ce système nous permet de rompre l’isolement, de faire mûrir des projets mais aussi de bénéficier de conseils et des retours d’expérience des autres associés. Nous nous entraidons beaucoup au quotidien. Chacun peut s’exprimer sur les orientations stratégiques à adopter pour le réseau tout en conservant son indépendance.

Atol en chiffres :

• 414 millions d’€ de chiffre d’affaires en 2021
• 750 magasins
• 620 associés