Pouvez-vous revenir sur votre parcours ?
Bertille Bertelle : J’ai repris l’entreprise dans laquelle j’ai été embauchée il y a 25 ans. En effet, je suis entrée dans cette carrosserie pour remplacer la secrétaire partie en congé maternité. Mon parcours était assez atypique à l’époque : j’avais déjà connu deux licenciements économiques et exercé des métiers particulièrement différents. Après une formation de commis charcutier, j’ai travaillé dans une charcuterie puis effectué un BEP en comptabilité, suite à un premier licenciement. J’ai ensuite rejoint une usine de menuiserie PVC et de vitrages isolants avant de connaître un deuxième licenciement qui m’a amenée à ce poste mêlant administratif, social et comptabilité chez ce carrossier-constructeur à l’âge de 35 ans.
Comment avez-vous été amenée à reprendre cette affaire et comment cela s’est-il déroulé ?
B.B. : En 1997, l’entreprise a été placée en redressement judiciaire puis une procédure de liquidation judiciaire a été décidée par le juge au mois de septembre. J’ai alors décidé de me battre et de me lancer dans la reprise de cette entreprise. J’ai fait une proposition de rachat en conservant une partie du personnel qui a été acceptée, et j’ai repris la carrosserie début novembre. Les débuts n’ont pas été simples et il m’a fallu remonter les manches. La réputation du fondateur de cette entreprise, le père de mon employeur, était énorme et ce n’était pas évident de passer derrière lui. Sans compter que pour certains, l’idée que la secrétaire de la carrosserie reprenne l’affaire était un peu compliquée à accepter…
Pouvez-vous nous présenter votre carrosserie ?
B.B. : Elle regroupe un atelier de 700 m2 ainsi qu’une cour de 500 m2 et emploie aujourd’hui 11 salariés contre 5 au moment de la reprise. Nous proposons différents services : la carrosserie peinture, la mécanique, le vitrage, et avons un partenariat avec un centre de contrôle technique.
Quand avez-vous rejoint AXIAL et pourquoi ?
B.B. : J’ai rejoint ce réseau en octobre 1999. J’ai découvert ce lors d’une réunion d’information à Rouen. Dans un contexte de transformation profonde du milieu de l’automobile, il était important de s’adapter et il me fallait me différencier de mon prédécesseur. J’ai été immédiatement séduite par l’esprit de cohésion qui régnait au sein de ce réseau et par la possibilité d’échanger avec ses pairs. AXIAL répondait à l’ensemble de mes besoins et m’a permis d’y trouver des gens qui me comprennent. Il y a une véritable entraide entre les adhérents : on partage une philosophie de bien-faire et on est solidaires les uns des autres.
AXIAL m’a permis d’y trouver des gens qui me comprennent.
Quels sont les outils et services proposés par le groupement ?
B.B. : Outre cette richesse humaine et ce partage d’expérience, nous avons accès à un panel de services qui nous facilitent le quotidien. Au niveau des achats par exemple, nous bénéficions de tarifs attractifs grâce aux négociations et aux accords-cadres conclus et disposons d’un large
de fournisseurs techniques, sachant que nous restons totalement libres dans le choix de nos prestataires et que rien ne nous est imposé ! Un logiciel de
est également mis à notre disposition, ce qui nous simplifie les démarches. Sans oublier, l’accompagnement et le soutien que nous avons en matière juridique mais aussi de communication, de marketing, de gestion de nos entreprises et de démarche RSE.
Les échanges sont au cœur du réseau et de nombreux temps forts sont organisés…
B.B. : Des réunions régionales sont organisées deux fois par an ainsi qu’un congrès et un séminaire, en alternance, une année sur deux. Des
de travail thématiques se réunissent aussi tout au long de l’année, qui sont l’occasion de faire remonter les bonnes idées et d’en faire profiter le réseau. Par ailleurs, je suis ravie d’avoir rejoint le conseil d’administration depuis le mois de juin et de participer aux orientations qui sont prises pour notre réseau.
Avez-vous un conseil à donner à des personnes souhaitant entreprendre ?
B.B. : Lorsque l’on me demande pourquoi je suis devenue chef d’entreprise d’une carrosserie, je donne la réponse suivante « Car mes parents étaient cultivateurs et que j’ai effectué un baccalauréat professionnel de commis charcutier ! ». Autrement dit, je n’étais pas destinée à devenir ce que je suis aujourd’hui. Il ne faut pas hésiter à se lancer dans cette aventure et il faut dépasser certaines barrières !
AXIAL en chiffres :
- 1er réseau de carrossiers indépendants créé en 1986
- 320 millions d’€ de chiffre d’affaires
- Près de 400 adhérents
- 2700, c’est l’effectif employé par le réseau