Camara - Christian Cromarias : "La photographie est devenue une affaire de connaisseurs et nous sommes là pour accompagner nos clients dans leur passion."

Pouvez-vous revenir sur votre parcours ?

Christian Cromarias : Après un baccalauréat littéraire, j’ai poursuivi mes études par un BTS Action commerciale. J’ai repris l’affaire familiale en 2009. En effet, mes parents avaient ouvert un magasin spécialisé en matériel photo à Cournon-d’Auvergne, près de Clermont-Ferrand, en 1968. Je les aidais souvent quand j’étais plus jeune sur la partie négoce, en lien avec ma formation commerciale. Cela fait environ 25 ans que ce magasin a rejoint le réseau Camara, après avoir été sous enseigne Foci. Il faut savoir que dans les années 1990, trois enseignes dominaient ce secteur : Foci, Phox et Camara. Je travaille aujourd’hui avec deux salariés dans ce magasin. Nous nous apprêtons à déménager prochainement, toujours dans la même commune, pour agrandir sa surface de vente de 50 m² à 80 m².

En quoi votre activité consiste-elle ?

C. C. : Notre activité essentielle est la vente de matériel photo neuf, mais aussi d’occasion. Si nos fournisseurs principaux sont Canon, Nikon et Sony, nous travaillons également avec de nombreuses autres marques via des contrats de distribution sélective, ce qui nous permet d’offrir un assortiment très large à nos clients. Des prestations de tirage photo et de prise de photos d’identité sont également disponibles.

Selon vous, quels sont les atouts du réseau Camara ?

C.C. : Avec l’enseigne Camara, nous bénéficions d’une image forte et positive, synonyme de très bonne technicité et de sympathie. Sur le plan de la logistique et des achats, nous utilisons un outil particulièrement performant qui nous permet d’effectuer chaque jour des commandes jusqu’à 17 heures pour une réception dès le lendemain. Dans un contexte de concurrence accrue, ce service est déterminant pour contrer la vente à distance. À cette disponibilité des produits, désormais indispensable, s’ajoutent notre expertise et nos conseils. La photographie est devenue une affaire de connaisseurs et nous sommes là pour accompagner nos clients dans leur passion. Il s’agit pour eux de faire de la photographie et non simplement de l’image, comme c’est le cas de beaucoup avec les smartphones.

La photographie est devenue une affaire de connaisseurs et nous sommes là pour accompagner nos clients dans leur passion.

Quel a été l’impact de ces smartphones sur votre activité ?

C. C. : Le grand public prend aujourd’hui des photographies avec son téléphone. Si l’arrivée et le développement de ces smartphones ont « écrémé » notre clientèle, ces outils ont également été un moyen pour certains de basculer dans la prise de vue photographique. Notre clientèle s’est féminisée, rajeunie et ces smartphones nous ont aussi permis de conquérir des clients.

Comment accompagnez-vous ces passionnés ?

C. C. : Les clients viennent en boutique pour bénéficier de conseils mais aussi pour voir et toucher les produits. Afin qu’ils puissent découvrir les appareils les plus récents, et les essayer avant de les acheter, nous leur proposons un prêt d’une heure sur pièce d’identité. Ce service, qui a vu le jour sur l’initiative de notre président, est disponible dans les magasins « Camara Expérience ». Nous sommes une dizaine à le proposer au sein du réseau. À ce prêt de matériel s’ajoute un coaching destiné à leur apporter un socle technique, sorte de « solfège du photographe ». Ce coaching mêle une heure de théorie pour transmettre les bases et deux heures de promenade photo par petit groupe. Cette prestation est offerte aux clients qui achètent un appareil.

Si l’expérience d’achat est au coeur de votre activité, vous proposez également de la vente en ligne…

C. C. : Nos clients peuvent commander leurs produits sur camara.net, visualiser la disponibilité des stocks en temps réel, choisir la livraison à domicile ou opter pour le click and collect. Comme nous sommes une

La coopérative est une association autonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels communs au moyen d’une entreprise dont la propriété est collective et où le pouvoir est exercé démocratiquement. La coopérative est la forme juridique utilisée par plus de 90% des réseaux de Commerce Coopératif et Associé. Elle peut emprunter le statut de société anonyme ou de responsabilité limitée coopérative de commerçants détaillants à capital variable. Les coopératives de commerçants peuvent offrir tous types de prestations à leurs membres et notamment mettre à leur disposition des moyens financiers essentiels à leur développement.

Les groupements de commerçants constitués en coopérative sont donc régis notamment par les dispositions de droit commun des sociétés anonymes ou de la SARL ; les dispositions sur le capital variable des sociétés commerciales ; la loi générale du 10 septembre 1947 portant sur le statut de la coopération ; la loi du 11 juillet 1972 spécifique aux coopératives de commerçants désormais codifiée aux articles L. 124-1 et suivants du code de commerce.

De manière plus générale, les coopératives sont tournées autour de sept grands principes fondateurs que sont :

• la liberté d’adhésion,
• le pouvoir démocratique,
• la participation économique des sociétaires,
• l’autonomie et l’indépendance,
• l’éducation,
• la formation et l’information, la coopération entre les coopératives,
• l’engagement envers la communauté.

Les coopératives sont « maîtres de leurs capitaux » et donc maîtres de leur destin et de l’ensemble des moyens mis en commun. Chaque associé souscrit une part du capital à la structure ; il n’existe pas de cotation à la bourse de valeur : la stabilité de l’actionnariat et des stratégies du réseau sont garanties par les associés selon le principe démocratique 1 associé = 1 voix. Si le statut coopératif n’est plus aujourd’hui le seul modèle qui permette à des indépendants de s’associer pour gérer ensemble leur devenir, il en est le plus abouti. Un commerçant associé dans un groupement est acteur de son futur.

, chaque vente bénéficie au magasin qui a été sélectionné par l’internaute. À partir du moment où nous avons du stock disponible immédiatement, les clients optent généralement pour un achat en magasin. Ce que nous leur apportons, c’est de passer du temps avec eux pour échanger et les orienter au mieux. Cette expérience d’achat est au coeur de notre concept.

Comment se traduit cet esprit

Terme générique désignant le mouvement coopératif, en particulier le commerce coopératif, mais aussi l’ensemble des formes d’organisation qui utilisent ce statut juridique : coopérative bancaire, agricole, artisanale, de production, de salariés, de transporteurs, maritimes, ou encore de commerçants.

propre à Camara ?

C. C. : Si nous conservons tous notre indépendance, notre outil de travail nous appartient et n’importe quel

(voir Associé)

participe au succès du réseau. Nous sommes parties prenantes de l’enseigne et impliqués dans la vie du

Terme générique désignant le regroupement d’entrepreneurs indépendants au sein d’une structure commune, société (coopérative bien souvent, voire GIE ..). Le terme « groupement » désigne, en général, l’ensemble des sociétés le composant (coopérative, filiales,…). Au sein du Commerce Associé, le terme « groupement » est régulièrement employé pour abréger l’appellation « groupements de commerçants associés ». Dans la littérature propre au Commerce, il est employé parfois pour désigner d’une façon large une forme de commerce en réseau constituée d’entrepreneurs qui se sont regroupés au sein d’une structure commune.

auquel nous appartenons. Nous nous exprimons sur les projets et décidons des orientations à prendre. Cette organisation en coopérative, source de sympathie aux yeux des clients, fait de nous des magasins citoyens. Nous sommes véritablement des acteurs de la vie locale.

Camara en chiffres :

• 130 points de vente
• 122 associés
• Environ 400, c’est l’effectif total employé par le réseau