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Publié le 08 novembre 2024
Coopérative pionnière et emblématique, le Mouvement E.Leclerc a bâti son succès sur l’engagement indéfectible de ses adhérents. Et si le terme est parfois galvaudé, chez E.Leclerc il est l’alpha et l’oméga. Non seulement les 598 adhérents de la coopérative lui consacrent jusqu’à la moitié de leur temps, mais leur engagement prend de multiples formes : développement durable, lutte contre le gaspillage alimentaire, recherche de produits innovants et français, attention portée aux publics vulnérables, ancrage local… Maël Le Moal, adhérent E.Leclerc de Granville dans la Manche, revient sur les multiples facettes de son aventure entrepreneuriale au sein de la coopérative

« On est indépendant mais on n'est jamais seul. »
 

Vous êtes aujourd’hui à la tête du centre E.Leclerc de Granville. Malouin d’origine, comment en êtes-vous venu à franchir le Couesnon pour vous engager dans le Mouvement E.Leclerc ?

Maël Le Moal : Effectivement je suis né et j’ai grandi à Saint-Malo, cité corsaire, comme Granville ! L’histoire des deux cités a d’ailleurs toujours été étroitement liée.

J’ai commencé par suivre des études de droit à Rennes, avant de faire mes premières armes dans le droit des affaires. Mais l’étincelle provient de mon beau-père. E.Leclerc et véritable self-made man, il appartenait à cette génération de pionniers qui ont façonné l’enseigne telle que nous la connaissons aujourd’hui. J’ai découvert le modèle et le Mouvement E.Leclerc à travers lui.

C’est ainsi qu’en 2012 j’ai entamé mon compagnonnage à Rennes d’abord, dans le magasin de Saint-Grégoire puis celui de Cleunay, et ensuite à Caen. Un passage obligé et indispensable auprès de différents adhérents pour se former, comprendre en profondeur le fonctionnement du Mouvement et s’imprégner de ses valeurs. Finalement, j’ai repris le centre E.Leclerc de Granville en 2018 avec l’envie de porter à mon tour cet engagement de chaque instant pour les consommateurs, pour la et pour la vie locale.

Quels ont été vos premiers chantiers à votre arrivée, et quels sont les projets engagés à l’heure actuelle ?

M. L. M. : L’ouverture du Brico E.Leclerc a été une grande fierté. C’est le premier projet d’envergure que j’ai mené en collaboration avec mon beau-père avant la reprise du magasin de façon indépendante. Cette expérience a été très formatrice pour la suite de mon aventure et s’est inscrite dans une logique de transmission.

Pour ce qui est de nos chantiers actuels, j’ai engagé une importante modernisation de l’hypermarché. Elle répond à plusieurs objectifs : améliorer l’efficacité énergétique du bâtiment, donner plus d’espace à certains rayons comme le frais, ou encore étendre les bornes de recharge électrique à 150 places de parking. Près de 9 000 m² de panneaux photovoltaïques seront installés et permettront de couvrir jusqu’à 40 % de notre consommation électrique. Nous allons aussi changer nos installations frigorifiques et généraliser les meubles fermés, avec à la clef une réduction sensible de notre empreinte carbone. Les consommateurs bénéficieront ainsi d’une expérience d’achat encore améliorée, sans transiger sur notre impact environnemental toujours mieux maîtrisé et notre engagement dans la transition énergétique.

Vous avez de nombreuses casquettes. Outre votre propre magasin, vous vous investissez dans la coopérative mais aussi dans d’autres structures, fédérations professionnelles notamment. Comment parvenez-vous à conjuguer tous ces engagements ?

M. L. M. : Effectivement, je suis chargé du pôle développement durable au sein de l'association des centres E.Leclerc. Tous les adhérents consacrent deux jours par semaine à la coopérative, et un troisième à leur d’achat régionale. En parallèle, je suis Vice-Président de Perifem, la fédération technique du commerce. Ce rôle me permet de représenter les commerçants sur des questions très pragmatiques du quotidien, comme la mise en place des consignes, la gestion des emballages ou la sécurité. Mais c’est dans le prolongement naturel de mon engagement au sein du Mouvement E.Leclerc : être adhérent c’est toujours se mettre au service, aussi bien des consommateurs que des autres adhérents, de la coopérative ou de la collectivité dans son ensemble.

À Granville, on soutient par exemple la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer), on a mis en œuvre un accompagnement spécifique pour les personnes âgées sur certains créneaux horaires avec les « Mains d’argent », des « heures calmes » avec moins de stimuli auditifs et visuels en particulier pour les personnes souffrant de troubles du spectre de l’autisme, des formations internes à la langue des signes pour nos équipes, et on développe des offres de seconde main notamment sur le textile et le jouet. Mon agenda est bien rempli et je m’en réjouis ; ce sont autant d’occasions de contribuer à l’évolution du commerce vers des pratiques plus responsables et inclusives.

Quelles sont les perspectives d’avenir du Mouvement E.Leclerc, et plus largement des coopératives de commerçants ? Vous semblent-ils engagés dans la bonne voie ?

M. L. M. : C’est évidemment un modèle d’avenir, et il le prouve année après année. La force du Mouvement E.Leclerc, c’est le partage. Nous sommes constamment en train de nous rencontrer, d’échanger et de nous entraider. Cela nous confère une capacité d’adaptation exceptionnelle. D’autant plus que nous avons « les pieds sur le carrelage » ! Nous sommes au contact direct des consommateurs et de leurs attentes, et quand une initiative fonctionne, elle est aussitôt répliquée ailleurs.

Face aux défis de demain, les coopératives continueront de montrer la voie, en alliant liberté individuelle et engagement collectif. Le succès du Mouvement E.Leclerc repose sur un principe simple mais redoutable : on est indépendant mais on n’est jamais seul.