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Publié le 22 juillet 2024
Stéphane Piguet, multi-entrepreneur à la tête d’un Super U à Briey, en Meurthe-et-Moselle, et administrateur national de Coopérative U, lève le voile sur son parcours et sur sa vision du Commerce Coopératif et Associé. Le tout sous le signe d’une double passion : entreprendre et coopérer.

Votre parcours chez U est étroitement lié à une valeur de la : le parrainage. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus ?

Stéphane Piguet : C’est vrai, le parrainage est un trait culturel très fort de notre coopérative. C’est de cette façon que j’ai rejoint le réseau. En 2001, alors que je travaillais dans un cabinet d’audit, je suis entré au service de Richard Hirschner, Associé du Super U d’Eschau dans le Bas-Rhin. D’abord comme directeur financier puis comme directeur de magasin. Et en 2008, j’ai repris un grâce à sa confiance et à son appui. Je lui dois beaucoup, si j’en suis là aujourd’hui, c’est grâce à lui. Depuis, j’ai accompagné à mon tour des entrepreneurs – cinq à ce jour ! – qui ont rejoint notre réseau. L’idée est simple : on forme des gens à nos côtés, on les soutient, puis on les épaule dans la reprise d’un magasin, à la fois moralement, techniquement et financièrement. Cette approche sécurise l’entrepreneur, les associés, la coopérative, et même nos partenaires financiers. Aujourd’hui, c’est un critère déterminant pour rejoindre Coopérative U.

C’est l’une des clés du succès du modèle ?

Le modèle coopératif permet d’entreprendre, de grandir et de se développer, même avec peu de moyens au départ.

S. P. : C’est un modèle extraordinairement efficace et ce n’est pas un hasard si les trois distributeurs qui gagnent des parts de marché en France relèvent du modèle coopératif et associé. Il permet d’entreprendre, de grandir et de se développer même avec peu de moyens au départ. On est « indépendants et interdépendants », comme on aime le dire. Et c’est une vraie fierté. En raison de mes responsabilités au niveau national, j’étais partie prenante de l’adoption du nom « Coopérative U », une manière d’affirmer ce que nous sommes vraiment, nos valeurs, notre fonctionnement.

Qu’est-ce qui vous plaît dans votre métier ?

S. P. : Je dis souvent que c’est un métier simple mais complexe. Dans les magasins, il n’y a pas de R&D ni d’aspects très techniques, mais il faut tout connaître : de la boulangerie au marketing. C’est cette diversité qui me plaît, deux journées ne se ressemblent jamais. Et puis il y a le relationnel, l’humain, que ce soit avec les 120 salariés de mon Super U ou avec les clients. On a un véritable ancrage local, une implication forte dans la vie associative, culturelle et bien sûr économique de nos communes. Pour réussir dans ce métier, il faut aimer les gens, avoir le sens du commerce et l’envie d’entreprendre.

Quels sont les principaux défis du secteur aujourd’hui ?

S. P. : La création de mètres carrés commerciaux est devenue très compliquée avec la loi ALUR et l’objectif « zéro artificialisation nette ». On privilégie des surfaces plus petites et la proximité. La transition énergétique est aussi un défi. L’énergie et l’eau se font plus rares et plus onéreuses. Dans mon magasin, des panneaux solaires assurent déjà un quart de notre consommation. Et en 2025 nous aurons un système de récupération des eaux de pluie. Mais le plus grand défi reste l’humain. Comme beaucoup de secteurs, on fait face à des difficultés de recrutement qui s’accentuent. Tous nos métiers sont touchés : bouchers, fromagers, poissonniers, mais aussi les employés en libre-service, au drive et même en caisse, où l’on avait traditionnellement moins de mal à recruter. C’est un vrai frein au dynamisme économique. Il faut qu’on trouve les moyens de se réinventer, de modifier notre organisation et nos habitudes de travail.

C’est une passion qui vous anime jour et nuit. Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?

S. P. : Je dois dire que c’est une aventure qui implique toute la famille ! Ce parcours, je le dois en grande partie au soutien indéfectible de mon épouse, Angélique. On porte nos projets ensemble. C’est un véritable travail d’équipe. Et mon fils aîné montre un vif intérêt pour le métier, j’en suis très heureux. L’aventure entrepreneuriale demande une énergie considérable, c’est vrai, mais le plaisir de créer quelque chose est incomparable. D’ailleurs je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin, et j’ai de très beaux projets en perspective. On n’a pas fini de voir Briey briller !