Pouvez-vous vous présenter ?
Alain Cacicedo : Je débute ma carrière par des études de gestion avec un BTS comptabilité, suivi d’une école de commerce spécialisée en contrôle de gestion. Je travaille alors en tant que merchandiser auprès de la grande distribution, au rayon textile. À côté de cela, je suis aussi héritier de troisième génération en tant que marchand de meubles. J’ai vendu des meubles suite aux vicissitudes de la vie. Avant de partir à l’armée, j’ai soutenu mon père dans son activité au magasin dans lequel je suis resté tout le long de ma carrière militaire. À son décès, en 1992, j’ai repris l’entreprise familiale à l’âge de 27 ans et je ne l’ai plus quittée.
Présentez-nous votre entreprise.
A. C. : Le magasin Meublena de 1000 m2 s’est ouvert en 1974, dans le petit village de Gimont (Gers). Lors de ma reprise, l’entreprise comptait ce seul magasin de meubles et de cuisines. En une quinzaine d’années, j’ai racheté un second magasin dans la commune de Auch puis un troisième à l’Isle-Jourdain, passés respectivement sous enseigne Monsieur Meuble en 2002 et 2008. J’ai la chance de continuer cette aventure familiale en travaillant avec ma soeur, qui occupait au départ une fonction administrative pour aujourd’hui diriger ces deux magasins.
Quelles ont été vos motivations à rester au sein du réseau ?
A. C. : Arrivé sans expérience dans ce domaine de l’ameublement, j’ai ressenti un certain confort auprès d’une comme l’UCEM qui m’a secondé et guidé. J’ai souhaité rester au sein du réseau pour l’appui que j’y ai retrouvé sur tous les plans. En tant qu’exploitant de trois enseignes sur quatre de l’UCEM, quand nous sollicitons une aide, nous bénéficions de conseils et de suivis sur tous les secteurs de notre activité, sur le plan commercial, en communication, sur les assortiments de gammes, sur les systèmes informatiques et pour les gestions de stocks. Grâce à l’UCEM, moi qui avais des connaissances limitées en publicité, par exemple, nous avons pût bâtir un véritable plan de communication. Encore maintenant, les conseils du service communication sont indispensables au vu des évolutions constantes du secteur. L’UCEM nous rassure et nous conforte dans nos choix. Concernant les achats, il suffit de prendre les grilles de collections établies pour toutes les enseignes, nous bénéficions alors d’une sélection de professionnels. Cela nous rassure pour établir les confections de l’assortiment. Au niveau du réseau, nous nous retrouvons au moins une fois par trimestre avec tous les négociants. Après, nous avons les grandes messes nationales auprès des salons professionnels et congrès. Cette période d’échanges est très enrichissante.
Quels avantages et apports voyez-vous au commerce et quelle est votre vision du modèle ?
A. C. : Une centrale comme l’UCEM est sécurisante de par son organisation en qui ne joue pas sur un aspect capitalistique. De mon point de vue, la centrale existe pour représenter au mieux les adhérents et non pour un devoir d’enrichissement. Le conseil d’administration coordonne toutes les décisions et est élu par l’ensemble des magasins qui sont tous actionnaires de la centrale dont je suis moi-même administrateur et également vice-président. Notre métier consiste à acheter pour revendre. Recevoir les conseils d’un acheteur chapoté par des coopérateurs sans intérêts capitalistiques, constitue un vrai plus sans interférences auprès des fournisseurs. Ce qui relève d’un caractère excessivement neutre. J’en suis persuadé, tout est calculé et pensé pour l’adhérent, pour ses résultats et non pour des intérêts financiers ou des fournisseurs. Je suis né dans le commerce coopératif, je ne me vois pas travailler au sein d’un groupe non coopératif ou pour un chef d’entreprise qui aurait des actions dans la centrale d’achat. J’aurai du mal à accorder ma confiance dans ce cadre d’organisation. En tant que petits commerçants locaux dans des petites régions avec une population restreinte, le modèle coopératif correspond bien à nos traditions et nos valeurs.
Quelles sont vos perspectives ?
A. C. : Comme nous possédons déjà trois magasins, de trois enseignes sur quatre du réseau, j’attends la quatrième génération pour poursuivre les perspectives de développement. Si cette génération veut reprendre le flambeau, je pense que le développement se fera par la centrale UCEM. Nous venons de rentrer une nouvelle enseigne. Pour le moment, nous pérennisons la structure interne et nous attendrons la quatrième génération pour le développement à l’externe.
L’UCEM en chiffres
- 215 M€ de chiffre d'affaires en 2022
- 1300 personnes salariées
- 165 magasins