// Parlez-nous de votre parcours ?
Après une formation universitaire, je me suis lancé dans l’enseignement et la recherche en me spécialisant sur la géographie tropicale. C’est un peu par hasard que je suis venu à l’hôtellerie. Mon épouse dacquoise souhaitait revenir dans sa région où ses parents possédaient un hôtel. J’ai décidé de le reprendre. Pour mener mon projet à bien, j’ai fait une école de commerce sur Pau. A partir de 1997, j’ai commencé à travailler dans l’établissement de mes beaux-parents en tant que responsable marketing et des ventes. Pendant huit ans, je suis passé sur tous les postes qui existent afin de me préparer au mieux à devenir entrepreneur. En 2005, j’ai repris le complexe hôtelier « Les thermes de l’avenue » avec un hôtel de 98 chambres, un restaurant de 130 couverts avec un établissement thermal et un spa.
// Au moment de cette transmission, comment était le marché ?
Dès la reprise, j’avais compris que les lignes étaient en train de bouger pour le secteur. La mutation du métier était en marche avec l’arrivée en force des distributeurs notamment. C’était un vrai bouleversement dans la manière de faire de l’hôtellerie et il fallait s’adapter. Nous avons beaucoup rénové l’établissement et nous sommes arrivés très tôt sur la vente en ligne. C’est aussi à ce moment-là que je me suis dit que nous avions un tournant à prendre en nous rapprochant d’un réseau.
// Pourquoi avoir choisi de rejoindre un réseau ?
Toute la difficulté de l’exercice était de conserver au maximum mon indépendance en tant que chef d’entreprise ainsi que l’identité propre de mon établissement tout en étant adossé à un réseau. Quand j’ai vu ce que pouvait me proposer le marché, j’ai tout de suite accroché avec la Société Européenne d’Hôtellerie (SEH) et son enseigne Inter-Hotel. J’ai intégré ce groupement du Commerce
et Associé en 2009. Au départ, ce qui était important pour moi, c’était de pouvoir bénéficier d’une marque forte et reconnue et de profiter des services supports : achat, marketing, formation…
// Que vous apporte votre groupement SEH ?
Les deux premières années, j’ai observé comment SEH fonctionnait. Je participais aux réunions, à l’assemblée générale, au congrès. C’était un « travail d’éponge » afin de grandir en tant qu’hôtelier et inculquer à mes cinquante salariés la manière de fonctionner d’une coopérative. Je pense que cette immersion complète dans le Commerce Coopératif et Associé vient de mon parcours universitaire. Je considère que je me dois d’être en permanence à la recherche de solutions, de nouveaux produits. Je suis en perpétuelle remise en question afin que nos produits correspondent aux clients. Le formidable avantage du Commerce Coopératif et Associé est d’avoir des collègues hôteliers avec qui vous échangez ainsi que des ressources supports. Tout est fait pour avancer.
// Aujourd’hui, êtes-vous investi dans la coopérative ?
Puisque la coopérative m’a beaucoup apporté, j’ai envie de lui rendre la pareille en participant à la vie de SEH. C’est ainsi que j’ai intégré des groupes de travail sur « les règles de réussite » notamment et que je suis devenu Ambassadeur SEH. C’est une mission très importante dans le groupement. Je suis le relais entre mes pairs et le Conseil de Surveillance en faisant remonter les informations. Je veille au moral des troupes et je suis force de propositions pour faire évoluer la coopérative.
Ce travail avec mes collègues ambassadeurs a permis d’initier une collaboration étroite entre les hôteliers et les équipes salariées SEH. Forte de ce principe et de ses bons résultats, la coopérative a décidé d’amplifier ce rôle en lançant des Clubs thématiques, groupe de travail permanent dans lesquels je compte être partie prenante. Cette évolution va me permettre de réfléchir, avec mes collègues membres du Club, à des solutions « terrain » pour développer l’activité des adhérents, la condition étant de raisonner collectif et non pas intérêt particulier. J’aurai à choisir parmi 8 Clubs composés chacun d’une demi-douzaine de personnes dont un référent membre du Conseil de Surveillance et son binôme responsable de service salarié de la coopérative. Un véritable travail d’équipe et de co-construction, c’est aussi ça le Commerce Coopératif et Associé.