// Pouvez-vous revenir sur votre parcours ?
Après mes études à l’ESC Toulouse, j’ai passé huit ans chez Mazars, Cabinet d’Audit et de Commissariat aux Comptes. J’ai terminé Manager d’équipes, je contrôlais les comptes de société allant de la PME aux sociétés côtées. De son côté, Gregory, après avoir aussi passé plusieurs années chez Mazars, occupait un poste de Directeur financier au sein d’un réseau.
J’ai eu l’opportunité de quitter Mazars en 2013 pour basculer sur le projet de reprise de société qui nous tentait depuis déjà quelques mois. Nous avons instruit avec mon mari notre dossier afin d’aller voir les partenaires bancaires dans de bonnes conditions et en janvier 2014, nous reprenions une affaire de six points de vente.
// Vous aviez plusieurs critères dans votre projet : travailler en couple sur le secteur de la bijouterie-horlogerie, reprendre plutôt que créer et avoir plusieurs points de vente. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Quand nous nous sommes orientés vers une reprise de société, il y avait ce goût, cette passion familiale pour l’horlogerie. Le secteur nous est donc apparu comme une évidence. De plus, quand nous avons fait notre étude de marché, il nous a semblé que la bijouterie avait été relativement préservée ces quinze dernières années, même lors des crises !
La création d’un point de vente, nous n’y avons pas pensée initialement. N’étant pas du métier, il nous semblait difficile de partir de zéro. De plus, il n’était pas question pour nous de ne reprendre qu’un magasin car, on le constate, c’est la concentration qui prime ! Nous sommes sur un secteur où l’activité est très importante en fin d’année et où nous devons, ensuite, toute l’année, porter les stocks. Donc avec plusieurs points de vente, on panache les risques…
// Il était également évident pour vous de rejoindre un réseau du Commerce
et Associé. Pourquoi ?
La coopérative apporte un éclairage, un savoir-faire métier, le côté commerçant que nous ne connaissions qu’au travers de nos parents eux-mêmes commerçants. Nous voulions intégrer un réseau qui allait pouvoir nous alerter sur les tendances, les besoins des clients. La coopérative, c’est une sérénité, une sécurité avec un package métier, un package communication, une centrale d’achats, la mise à disposition d’outils qui nous permettent de mettre toute notre énergie sur le management de nos équipes et la formation. Par exemple, nous avons des recommandations sur certains assortiments de produits. Ainsi, nous gagnons du temps mais ce qui ne nous empêche pas d’écouter nos équipes et d’étudier la concurrence et les demandes de clients. La coopérative nous aide à avoir un coup d’avance sur le marché.
Aujourd’hui, nous avons une trentaine de salariés dans nos points de vente, à Pontivy, Lorient, Quimperlé et Brest. A Pontivy, nous avions initialement deux magasins Julien d’Orcel dans la même rue. Après notre installation, nous avons décidé de créer notre propre marque JOA et de donner cette identité à l’un de nos magasins. C’est ça aussi la coopérative : une organisation au sein de laquelle vous pouvez innover. Le concept store JOA est un magasin partenaire de Synalia et nous y testons des produits conseillés par la Coopérative notamment. C’est aussi en faisant confiance à Synalia que nous avons pu trouver les montages financiers nous permettant de nous lancer.
Aujourd’hui, avec mon époux, nous considérons que nous devons être des facilitateurs pour nos magasins en permettant à nos vendeurs de mettre en avant leurs talents. Nous sommes gestionnaires et managers avant tout.
Depuis mai 2015, je suis membre de la commission Julien d’Orcel, groupe de travail réunissant des chefs d’entreprises comme moi et des permanents de la coopérative. Je me suis sentie tout de suite à l’aise au sein de cette commission et j’ai rapidement pu prendre part aux décisions. J’y ai tellement pris goût que je suis désormais Administratrice de Synalia !